Le parcours d’Aldo Ferrari


Aldo Ferrari est né le 26 juillet 1922.

En 1942, Aldo à 20 ans, le service militaire étant supprimé, il accomplit dans le Jura, un stage obligatoire de 6 mois dans Les Chantiers de Jeunesse, institution paramilitaire où les jeunes hommes accomplissent des travaux d’intérêt général, notamment forestiers dans une ambiance militaire.

Cette période accomplie, il se trouve confronté par le STO à l’obligation de partir travailler deux ans en Allemagne. Aldo ne veut pas entrer dans cette forme de collaboration et pour ne pas être arrêté quitte son village d’Ecoche. Il travaille aux Forges de La Clayette mais, étant devenu un réfractaire au STO, il est trop exposé et risque l’arrestation.  Il trouve refuge dans une ferme de Saint-Julien-de Jonzy puis de Ligny- en-Brionnais, il travaille pour payer son hébergement et aussi pour produire et contribuer à aider d’autres clandestins comme lui.

Le 3 janvier 1944, il échappe de justesse à la police allemande qui arrête dans les fermes voisines des réfractaires au STO qui, comme lui, ont trouvé refuge à Ligny, 2 sont abattus sur place et 3 déportés en Allemagne.

Le 6 juin 1944, le débarquement des alliés en Normandie apporte un espoir d’actions pour tous les sédentaires comme Aldo, entraînant divers travaux de préparations.

En juillet 1944, il quitte définitivement Ligny pour se consacrer à des tâches de ravitaillement et de transport au sein du Maquis de Chauffailles et devient chauffeur.

Il est au cœur de l’équipe de Maquisards lors des principales actions d’août 1944 dans notre région, il participe aux combats sur les bords de Saône et à la libération de Monceaux les Mines.

En septembre 1944, notre région étant libérée, il intègre le groupe de maquisards qui continu les combats et s’engage dans la Première Armée Française pour une durée indéterminée qui prendra fin théoriquement, selon les contrats d’engagement, 2 ou 3 mois après la capitulation de l’Allemagne.
Il est présent aux durs combats des Vosges et de l’Alsace pendant tout l’hiver 1944-1945, extrêmement rigoureux.

Il fera aussi partie des renforts envoyés pour la libération de la Poche de Royan sur l’Atlantique où les Allemands ne veulent pas capituler. Lors de l’assaut final, entre le 14 et le 18 avril 1945, cent-cinquante-quatre de ses camarades perdront la vie.

Il retourne en Alsace, puis participe au défilé de la victoire, sur les Champs Élysée le 18 juin 1945, date anniversaire de l’Appel du Général de Gaulle. Il continue son engagement et se retrouve sur la frontière italienne, puis au bord de la méditerranée. Son engagement terminé, il est démobilisé et rentre à Ecoche le 25 octobre 1945.

Après la guerre, il participe chaque année aux commémorations et devient porte-drapeau de l’Amicale des Anciens du Maquis et de la Résistance de Chauffailles et la Région.

En retraite, disposant de plus de temps, il est un témoin de l’époque et répond à de nombreuses invitations principalement dans les collèges de la région. Il aide, par ses témoignages, les jeunes qui participent au Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD).  Ce concours ouvert aux collégiens et aux lycéens est créé en 1961 en France, il a pour but de faire découvrir aux élèves la Résistance et la Déportation pendant la deuxième guerre mondiale pour leur permettre de s’en inspirer et d’en tirer des leçons civiques dans leur vie d’aujourd’hui.

Aldo a su capter l’attention des élèves par ses récits et leur a transmis la Mémoire de la Résistance Française.